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Rester à son domicile ou choisir l’hébergement temporaire ?

Un séjour temporaire dans une maison de repos ne permet pas toujours d’accueillir sereinement la personne âgée et ses proches, et certains de ces placements se prolongent indéfiniment.

D’un autre côté, il n’est pas question pour autant de maintenir à domicile à n’importe quel prix.

Les directeurs de maison de retraite se voient souvent confrontés à des demandes d’hébergement d’urgence. Ils voient arriver en catastrophe des personnes qui ne peuvent plus rester chez elles ou qu’un service hospitalier ne peut plus garder.

Prises au dépourvu et dans l’attente de trouver une autre solution, les familles demandent à l’établissement un placement de dépannage.

L’hébergement temporaire prend tout son sens lorsqu’il s’inscrit dans une démarche concertée et adaptée.

Lorsque le résident, sa famille et les professionnels ont clairement défini le statut et les limites de ce type d’accueil, lorsque le devenir de la personne âgée à sa sortie a été anticipé, les conditions sont réunies pour que tout se passe bien.

A contrario, quand l’hébergement temporaire n’est qu’une solution de remplacement illusoire, voire une « fausse » solution, il débouche le plus souvent sur une impasse.

Les soins à domicile

Objectif: maintenir la personne âgée à son domicile dans les meilleures conditions d’hygiène et de confort tout en lui laissant un maximum d’autonomie.

«Laisser un maximum d’autonomie, cela signifie agir en souplesse et en douceur. Ne pas se précipiter, apprivoiser la personne, ne pas lui imposer d’emblée un cortège d’interventions.

Dans 95 % des cas, la famille est partie prenante et la prise en charge se passe bien, les familles font appel, en période de crise, sans avoir su anticiper.

Les placements de crise ne permettent pas d’accueillir sereinement la personne âgée et ses proches. Les difficultés se majorent dans les cas de personnes extrêmement désorientées ou atteintes de démence.

Ne sachant comment faire face dans l’immédiat, les familles demandent de les accueillir temporairement, comme si la maison de retraite pouvait répondre à toutes les situations.

Il arrive également que la famille, animée de bonnes intentions, présente à son parent le placement en maison de retraite comme un séjour temporaire dans une maison de repos ou de convalescence.

«Le résident, qui se rend compte assez vite de la réalité, se trouve alors placé dans une situation contradictoire, autrement dit de double lien» commente Thierry Darnaud.

Pour éviter cet écueil, il préconise, en cas de placement provisoire, d’obliger la sortie au terme prévu, quitte à faire une réadmission dans le cadre d’un placement définitif.

Si l’objectif est d’éviter ou de retarder un départ en institution, il n’est pas question pour autant de maintenir à domicile à n’importe quel prix.

Avant de décider que cette démarche est réaliste, et de mettre en place le soin adapté, on peut effectuer une pré-enquête afin d’estimer le bien-fondé de la démarche.

Au terme de cette enquête auprès de la personne, de son référent, voire du médecin ou du service hospitalier demandeur, on peut se prononcer.

Si on estime que c’est ingérable ou utopique, on conseille de trouver une institution et d’orienter éventuellement vers une assistante sociale.

Les placements temporaires déguisés.

Au cours de sa longue expérience de consultant et formateur dans les services de gériatrie et les établissements pour personnes âgées, Thierry Darnaud a plus d’une fois été confronté à des situations de placements non-dits :

«Il est fréquent de voir des personnes âgées placées en maison de retraite pour que leurs enfants puissent partir en vacances.

Or, certains de ces placements se prolongent indéfiniment. D’excellentes raisons, fournies par la famille, justifient les prolongations qui se succèdent les unes aux autres jusqu’au moment où la sortie n’est plus envisageable.

Ce jour-là, les professionnels sont désignés comme étant les responsables, par la famille, de tout ce qui ne va pas».

Limites du maintien à domicile.

Autre cas de figure : le maintien à domicile a eu sa raison d’être pendant un certain temps mais il a atteint ses limites, soit que le principal aidant soit à bout, soit que la personne soit en danger physique ou psychique en restant chez elle.

Grâce à son réseau et à son expérience de terrain, Danièle Guidolet aide en général elle-même les familles à trouver une institution adaptée.

L’ADMISSION EN MAISON DE RETRAITE

Le dossier médical comporte :

  • l’évaluation de l’état de santé de la personne et de son autonomie.
  • dès votre arrivée, il vous sera demandé la signature du contrat de séjour, du règlement
    intérieur et d’un engagement de payer.

Le dossier administratif comporte :

  • une copie de la carte d’assuré social,
  • une copie de la carte de mutuelle,
  • une copie du livret de famille ou de la carte d’identité,
  • une copie de la notification d’attribution de l’A.P.A (Allocation Personnalisée à l’Autonomie) si vous en êtes bénéficiaire,
  • une copie du jugement de tutelle (s’il y a lieu).

Si vous êtes bénéficiaire de l’Aide Sociale :

  • copie de la notification de l’admission ou adresse du Centre Communal d’Action Social (Mairie)
  • si vous souhaitez en bénéficier, copie du dernier avis d’imposition ou de non-imposition, copie des titres de pensions et autres revenus.

Le prix de journée proposé par le Directeur aux Administrateurs de l’Etablissement fait l’objet d’un arrêté pris par Monsieur le Président du Conseil Général.

Enfin, l’admission est prononcée par le Directeur de l’Etablissement sur présentation d’un dossier administratif et médical.

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